Ce n’est pas la première fois que les trois principaux opérateurs de téléphonie mobile sont dans le viseur de la NCC (Nigeria Communications Commission). Cette fois, pourtant, l’agence nigériane de régulation des télécommunications va plus loin et brandit l’ultimatum, face à la recrudescence de plaintes sur la mauvaise qualité du réseau.
L’opérateur sud-africain MTN, le nigérian Globacom et l’indien Airtel, ont donc jusqu'à fin novembre pour améliorer leurs services, sans quoi ils ne seront plus autorisés à enregistrer de nouvelles souscriptions. Le communiqué de l’agence précise que passé ce délai, les contrevenants devront payer l’équivalent de 5 000 euros par abonné supplémentaire. MTN a indiqué avoir pris note de « cette allégation », lors de la publication des résultats de son quatrième trimestre. Quant aux deux autres opérateurs, ils n’ont pu être joints ce vendredi.
Coté utilisateurs, l’intervention des autorités est un soulagement attendu de longue date.
Faute de lignes fixes en état de marche, les quelque 150 millions de Nigérians sont dépendants du mobile. Si ce n’est que les opérateurs ont la fâcheuse habitude d'engranger les clients sans développer les infrastructures adéquates. Résultat : les réseaux sont régulièrement saturés. Et si chacun a deux voire trois puces différentes, il faut souvent jongler pendant des heures pour réussir à passer un appel ou envoyer un SMS.