Vers 8h30 ce jeudi matin, des bombardiers de l’Otan ont attaqué un convoi militaire des forces kadhafistes. Ils ont frappé deux véhicules qui en faisaient partie. Les faits se sont produits dans les environs de Syrte, mais la localisation reste imprécise et durant toute la journée, l’Otan s'est refusé à confirmer que Mouammar Kadhafi avait été touché.
C'est de la France que sont venues en fin de journée les précisions. D'après le ministre de la Défense Gérard Longuet, c'est l'aviation française qui aurait stoppé le convoi de Mouammar Kadhafi alors qu'il tentait de fuir Syrte. Lors d'une conférence de presse qu'il tenait à son ministère, Gérard Longuet a ainsi déclaré que le convoi, composé de plusieurs dizaines de véhicules « a été stoppé dans sa progression alors qu'il cherchait à fuir Syrte, vraisemblablement pour Bani Walid, mais n'a pas été détruit par l'intervention française ». Un peu plus tard, le ministre est revenu en partie sur ses déclarations en précisant qu'il y avait « au moins un avion français » dans l'unité qui a mené l'assaut aérien.
Ce qui est certain, c’est que l’Otan aura été indispensable jusqu’au bout aux insurgés libyens pour mener leur action. L’Alliance atlantique a beau répéter, depuis qu’elle a pris le commandement des opérations le 31 mars, que la chute de Kadhafi n’était pas dans son mandat, elle a toutefois réclamé à maintes reprises son départ. Et sa mission de protection des populations civiles libyennes a de plus en plus fréquemment ressemblé à un soutien actif de la défense des insurgés, voire de ses offensives.