Il y aura entre trois et six inculpés devant la CPI mais Luis Moreno Ocampo n’a pas voulu révéler les noms des personnes concernées. Il a simplement dit qu’elles sont considérées comme les principaux responsables des crimes les plus odieux commis lors de la crise postélectorale. Des enquêteurs de la CPI se trouvent d’ailleurs en Côte d’Ivoire depuis début octobre. Il reviendra ensuite à la justice ivoirienne de mener des enquêtes pour déterminer d’autres responsables des crimes de sang.
Le procureur avait reçu l’autorisation de la 3ème chambre préliminaire de la CPI de mener des investigations à partir du 3 octobre en vue de traduire les responsables des 3000 morts de la crise postélectorale devant la Cour de La Haye.
Luis Moreno Ocampo a précisé qu’à partir de novembre 2010, il avait commencé à recueillir des informations sur les crimes de guerre supposés et les crimes contre l’humanité commis en Côte d’Ivoire. Alors qu’une certaine opinion ivoirienne lui reproche de ne viser que le camp Gbagbo en ne s’arrêtant notamment qu’à la crise postélectorale, Luis Moreno Ocampo a déclaré devant la presse, ce samedi, avant de quitter Abidjan, qu’il avait demandé aux juges l’autorisation d’enquêter sur une période antérieure à 2010 : remonter au début de la rébellion contre Gbagbo en 2002, comme le réclame par ailleurs le FPI.