Ils avaient longuement préparé leur rassemblement, en prévenant toutes les autorités chargées des questions de sécurité.
Mais dans un communiqué publié vendredi, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a menacé de poursuivre les responsables de tout débordement, sans pour autant interdire formellement le meeting des jeunes du FPI. La direction de ce parti a par la suite recommandé à sa jeunesse de reporter le rassemblement, en donnant cet argument : éviter de « donner l’impression que le FPI veut ramer à contre-courant ou défier l’autorité de l’Etat ».
A l’adresse du camp Ouattara, le secrétaire national à l’intérim des jeunes du FPI a précisé devant la presse, samedi matin, que les jeunes ne comptaient pas « organiser ce meeting pour le transformer en une foire d’injures contre le chef de l’Etat ».
« Nous n’avons point l’intention de défier le chef de l’Etat, explique Justin Koua. Alassane Ouattara est le chef de l’Etat. Il faut rassurer le gouvernement ivoirien qu’en aucun cas la jeunesse ivoirienne ne prévoit des actions de surrection. Notre rôle, c’est le jeu de rôle d’opposition ».
Meeting reporté donc, mais le secrétaire national à l’intérim de la jeunesse du FPI promet qu’il ne se taira pas, tant que le gouvernement Ouattara n’aura pas engagé un dialogue franc avec le principal parti de l’ex-majorité présidentiel afin de consolider la démocratie.