Condamnation d'étrangers pour trafic de cocaïne en Gambie

En Gambie, 8 étrangers ont été condamnés, ce mercredi 12 octobre, à 50 ans de prison et à une amende de plus d'un million d'euros pour trafic de cocaïne. Parmi ces condamnés figurent des Vénézueliens, des Néerlandais, un Nigérian et un Mexicain. Tous ont été arrêtés en mai 2010. Des arrestations qui avaient permis d'effectuer quelques jours plus tard une saisie record en Afrique de l'Ouest : plus de 2 tonnes de cocaïne pour une valeur marchande de plus d'un milliard de dollars

Régulièrement accusé d'atteintes aux droits de l'homme, de trafic d'armes ou bien encore de déstabiliser ses voisins, le régime gambien voit dans ce procès une belle opportunité de redorer son blason.

Alors que toute la région est devenue ces dernières années une plaque tournante dans le trafic de cocaïne en provenance d'Amérique du Sud et à destination de l'Europe, Banjul espère se présenter avec le démantèlement de ce réseau comme le bon élève dans la lutte contre les narcos. D'autant que c'est avec la coopération de la police britannique que la saisie record de plus de deux tonnes de cocaïne avait été opérée en juin 2010.

Trois mois plus tôt, alors que le ministre de la Pêche, le numéro deux de l'armée, les chefs de la police, de la marine et même de l'agence antidrogue venaient d'être arrêtés pour des liens présumés avec des trafiquants, le président Yahya Jammeh, adepte d'une gouvernance et de discours musclés, avait lancé sur les ondes de la radio nationale : « Pour les criminels, je suis pour la tolérance zéro. Pour la drogue, pour la tolérance double zéro. » Ce mercredi 12 octobre, le juge qui a condamné les 8 étrangers l'a paraphrasé en déclarant que la Gambie est une zone interdite pour les trafiquants.

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