Désordre dans le secteur pétrolier gabonais

L’Organisation nationale des employés du pétrole, l’Onep, dénonce le manque de fermeté du gouvernement dans l'expulsion des travailleurs clandestins oeuvrant dans l'industrie pétrolière gabonaise. Du coup, l’Onep a lancé son propre recensement des clandestins. Le but du syndicat, qui regroupe 4 000 des 5 000 salariés de cette industrie : accélérer la « gabonisation » des emplois.

L’Organisation nationale des employés du pétrole affirme avoir lancé son propre recensement en réaction à une vaste opération de police, menée contre les émigrés clandestins à Port-Gentil. « Nous craignons que ce contrôle détourne l’attention sur notre cible qui est bien connue », soutient Arnauld Engandji, porte-parole de l'Onep.

Le syndicat des employés du pétrole affirme qu’un précédent recensement qu'il a réalisé  dénombre 2 800 expatriés travaillant illégalement dans le secteur pétrolier. « Sur ces 2 800, près de la moitié seulement mérite une régularisation car occupant des postes pour lesquels il n’y a pas de compétence au Gabon. Les autres doivent partir », insiste le syndicat qui refuse d’être comparé à un parti d’extrême droite. Le patronat a récemment annoncé la reconduite aux frontières de près de 500 travailleurs illégaux.

Outre la main-d’œuvre étrangère, l’Onep a soumis au gouvernement une liste de 70 doléances visant à assainir le secteur pétrolier mais le syndicat estime que la commission créée à cet effet est « inopérante ».

L'Onep doit rencontrer les autorités le 15 octobre sur la question du rapatriement des travailleurs clandestins, et après avoir entendu les propositions du gouvernement, le syndicat décidera de déposer ou pas un préavis de grève. L’Onep représente 4 000 des 5 000 salariés du secteur pétrolier gabonais. 

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