Présidentielle au Cameroun : fin d'une campagne morose

La campagne électorale pour la présidentielle du Cameroun s'achève ce soir, samedi 8 octobre 2011, à minuit. Occupée essentiellement par l'image du président sortant, celle-ci est apparue morne. Elle n'a pas permis d'entendre les programmes et projets des 23 candidats. Les électeurs ont cependant déjà fait leur choix.

Avec notre envoyée spéciale à Douala,

C’est une campagne sans surprise et sans enthousiasme qui s’achève ce soir. Très peu de caravanes tonitruantes qui donnent parfois un air de fête aux élections, pas de débat télévisé entre le chef de l’État et ses opposants, une campagne déséquilibrée aussi.

Le président candidat dispose de tout l’appareil de l’État, ministres, préfets, chefs d’entreprise jusqu’aux petits fonctionnaires obligés de cotiser pour la campagne. Tous se sont mobilisés pour le chef de l’État et à grand frais. D’ailleurs, on ne voit que lui sur les affiches « Paul Biya, le choix du peuple ».

Et pendant que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) roule des mécaniques, les autres candidats se démènent comme ils peuvent, faute de moyens sans doute, un peu de porte-à-porte, quelques interviews dans les médias. Seul John Fru Ndi, le leader historique de l’opposition camerounaise a pu tirer son épingle du jeu. Il a multiplié les meetings et le Social democratic front (SDF), son parti, s’est déployé sur le terrain.

Un parfum de déjà-vu, déjà-entendu, c’est le service minimum, le passage obligé. Pas de quoi passionner les foules même si un regain de ferveur se fait sentir ces derniers jours.
 

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