Alassane Ouattara rencontre la communauté ivoirienne du Ghana

Le président ivoirien était jeudi 6 octobre au Ghana, terre d’exil pour de nombreux proches du chef d’Etat déchu Laurent Gbagbo, dont certains y coulent des jours paisibles malgré des mandats d’arrêt lancés par Abidjan. Lors de cette première visite officielle chez son voisin de l’est, Alassane Ouattara s'est entretenu avec son homologue John Atta Mills. Il a également rencontré des exilés pro-Gbagbo pour tenter de les convaincre de rentrer au pays.

En marge de cette visite de travail à Accra, Alassane Ouattara a rencontré ce jeudi 6 octobre les Ivoiriens exilés et ceux qui résident au Ghana. Il a renouvelé l’appel, qu’il lance régulièrement à ses compatriotes exilés, à rentrer. Mais il faudrait attendre quelques jours pour voir l’impact que cet appel aura sur les Ivoiriens qui vivent dans les camps de réfugiés.

Pour les autres, par exemple l’ex-majorité présidentielle, il y a le cas de ceux qui sont pour le retour dans leur pays, mais qui doutent encore de l’amélioration des conditions de sécurité. D’autres encore craignent, à tort ou à raison, d’être inquiétés par la justice. Il y a également ceux qui conditionnent leur retour à la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo. « Ceux qui n’ont pas commis de crimes, que ce soit des crimes économiques, des crimes contre l’humanité, ou des crimes de guerre, n’ont rien à craindre. S’ils sont dans ces cas-là, ce sera la justice ivoirienne qui sera amenée à traiter les crimes économiques, et la CPI probablement les crimes contre l’humanité », a déclaré le ministre des Affaires étrangères ivoirien Daniel Kabla Duncan.

Cette visite du numéro un ivoirien au Ghana a été aussi l’occasion de souligner les aspects diplomatiques et économiques de ce déplacement. Le président ivoirien était accompagné d’au moins six membres de son gouvernement, dont le ministre des Affaires étrangères, celui de la Justice et celui de l’Energie et du Pétrole. Depuis l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir, les relations entre Accra et Abidjan se sont progressivement améliorées.

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