La crainte n'est pas nouvelle. Les pays voisins de la Libye se sont déjà publiquement inquiétés de la présence de missiles type SAM-7 dans la région. Selon le chargé de l'armement au ministère de la Défense du Conseil national de transition (CNT), le colonel Kadhafi aurait acheté 20 000 missiles sol-air, pour l'essentiel des missiles de courte portée SAM-7, de fabrication russe ou bulgare. Des armes très légères, pouvant cibler des avions à basse altitude.
Si ces missiles tombaient entre les mains d'organisations terroristes comme Aqmi, l'Afrique du Nord serait susceptible de devenir « une zone d'exclusion aérienne », selon Peter Bouckaert, de l'organisation Human Rights Watch.
Mais sans troupes au sol, la coalition internationale doit faire confiance à la bonne volonté du Conseil national de transition. Le secrétaire général de l'Otan a d'ailleurs rappelé dimanche qu'il était de la responsabilité des nouvelles autorités libyennes de « sécuriser », « contrôler » et « détruire » si nécessaire les stocks d'armes de l'ancien régime. Et pour cela, Anders Fogh Rasmussen souhaite que le CNT autorise l'entrée dans le pays d'inspecteurs internationaux. Pour l'heure, le CNT affirme avoir détruit 180 SAM-7 ces derniers jours, à coups de marteau.