Cette rencontre réunira autour d’une même table des représentants du gouvernement dont le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Alhassane Condé, des partis politiques de la majorité et de l’opposition et des institutions républicaines. Elle intervient au lendemain de trois jours de tension, consécutifs à l’interdiction d’une manifestation de l’opposition qui a dégénéré et provoqué des heurts entre forces de l’ordre et militants de l’opposition, faisant au moins deux morts, une quarantaine de blessés et plus de trois cents arrestations selon un bilan officiel.
Si le gouvernement a proposé que soient présents cinq représentants par alliance de partis politiques et un par institution républicaine, l’opposition enverra, selon nos sources, une délégation moins touffue qui sera essentiellement porteuse de messages à l’attention des autorités. Cette rencontre pour objectif de trouver un consensus sur la tenue des élections législatives dont la date a été fixée par la commission électorale au 29 décembre, date contestée par l’opposition.
Qualifiant les violences, l’opposition dans un communiqué rendu public jeudi dénonce : « Le climat de terreur, entretenu par le gouvernement dans certains quartiers de la banlieue, qui vise à donner un caractère ethnique à une contradiction strictement politique ».