RDC : une marche de l'opposition interrompue par la police

Une manifestion de l'opposition a été interrompue par la police, ce 29 septembre 2011 à Kinshasa en RDC. Des véhicules ont été endommagés et des arrestations ont été opérées dans les rangs des manifestants. L'opposition accuse le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le parti au pouvoir, d'avoir aligné une milice pour créer le désordre et justifier la répression.

À peine la marche commencée, dans le quartier de Limete où se trouve le siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d'Etienne Tshisekedi, la police est intervenue pour disperser les quelques manifestants qui ont répondu présent au rendez-vous. Des grenades lacrymogènes ont été lancées et, dans la confusion qui s’en est suivie, quelques véhicules ont été endommagés.

La police justifie son intervention prématurée par le fait que, selon elle, les manifestants étant armés de fils barbelés et de cocktails Molotov. De leur côté, les organisateurs de la marche accusent plutôt des éléments infiltrés.

Eugène Diomi Ndongala, président de la Démocratie chrétienne et membre de la coalition de l’opposition pro-Tshisekedi témoigne : « Nous avons franchi le boulevard Lumumba. Arrivés au niveau de la permanence du PPRD [Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, le parti du président Kabila],  des militants se sont mis à nous agresser en lançant des bombes lacrymogènes et en attaquant nos militants avec des armes blanchesCe parti entretient des milices privées ».

Les autorités urbaines étaient informées de la marche de l’opposition depuis plusieurs jours mais, la veille, elles ont opposé leur refus à cause, semble-t-il, des risques de dérapage. Le 6 septembre dernier, des incidents avaient lieu au même endroit entre la police et des membres de l'UDPS, alertés du saccage des locaux du parti.

Les élections législatives et présidentielle, à un seul tour, doivent avoir lieu le 28 novembre 2011 en République démocratique du Congo.

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