Guinée : l'opposition participe au dialogue mais maintient ses manifestations prévues mardi

L'organisation des prochaines législatives fait débat en Guinée. Le Premier ministre a été chargé de relancer le dialogue politique en vue de ce scrutin. Mohamed Saïd Fofana a invité tous les acteurs politiques. L'opposition participe à la réunion, ce lundi 26 septembre, à la primature, à Conakry, mais maintient ses manifestations prévues mardi pour contester la date des législatives fixée au 29 décembre. Elle exige en effet la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), à laquelle elle reproche d'avoir décrété seule avec le pouvoir la date du 29 décembre pour le scrutin, sans consultation des autres partis politiques.

Avec notre correspondant à Conakry

C’est parce que l’opposition a durci le ton et menacé de mettre ses militants dans la rue que le gouvernement, dans un souci d’apaisement, a convoqué cette grand-messe à la primature.

Mais que va-t-il ressortir de cette rencontre au sommet ? Pour l’heure, nul ne peut répondre à la question. Le collectif des partis pour la finalisation de la transition, sans illusion, a répondu à l’invitation.

Sidya Touré explique la démarche de l'opposition : « Nous l’acceptons parce que nous voulons savoir ce que le gouvernement a à proposer. La manifestation est maintenue, jusqu’à l’heure où je vous parle. Dans la mesure où nous avons demandé cette rencontre qui va avoir lieu ce soir, depuis le mois de mars, il n’y aucun engagement du gouvernement aujourd’hui qui nous fait croire que de véritables discussions vont s’engager avec des décisions claires qui remettent en cause ce qui est en train de se faire devant nous. »

Quelles sont justement les principales revendications du collectif ? « Nous voulons d’abord que le gouvernement se prononce sans ambiguïté sur la révision au lieu du recensement », explique Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'opposition. Et d'ajouter : « Il ne faut pas qu’ils nous disent que c’est la révision alors que le contenu c’est le recensement comme c’est le cas actuellement. Comme vous le savez, les agents sont formés pour le recensement et les instructions sont données par rapport au recensement. Nous voulons que le gouvernement s’engage à accepter une restructuration de la Céni. Il faut que le fichier soit audité pour qu’on se rende compte qu’il est intègre, qu’il est fiable avant d’aller aux élections. »

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