L’ANC, majoritaire à l’Assemblée, a finalement décidé de reporter à plus tard le vote de ce texte très décrié. Sans doute d’ici la fin de l’année selon le président du groupe à l’Assemblée, qui précise que ce report doit permettre de plus amples consultations sur le sujet.
Le projet de loi prévoit dans sa forme actuelle des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour toute personne dévoilant des secrets d’Etat. Pour les opposants à ce texte, il y a là atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de la presse parce que rien n’est prévu pour protéger ceux qui mettraient au jour des affaires dans l’intérêt du public. Tout le journalisme d’investigation et les sources des journalistes pourraient ainsi être passible des tribunaux.
Depuis des mois, la presse, la société civile mais aussi la Cosatu, la centrale syndicale alliée de l’ANC au pouvoir, se mobilisent contre ce texte. Visiblement, cette opposition a fini par ébranler l’ANC qui va maintenant chercher à rééquilibrer le projet de loi.
L’annonce du report a été accueillie de manière très positive par tous ses opposants.