- Gilbert Pagnou, porte-parole du RPT (Rassemblement du Peuple Togolais)
« Le RPT n’est ni plaignant ni accusé. Nous avons jugé le procès, comme tous les Togolais et toutes les Togolaises. On s’est dit que justice a été rendue. C’est un procès qui s’est déroulé suivant le code de procédure pénale. Nous ne voyons en rien ce qui est de politique ».
RFI : Kpatcha Gnassingbé, député du RPT… Son immunité n’a jamais été levée ?
Gilbert Pagnou : « Lorsque c’est un cas de flagrant délit, le règlement de l’assemblée est clair ! L’immunité parlementaire, comme de plein droit ! »
RFI : Et si le procès a lieu deux ans après, c’est encore du flagrant délit ?
« A partir du moment où vous avez été arrêté, tout le processus suit son cours ! On ne peut pas, au même moment… Lorsque rien n’est fait, on crie à l’impunité, et lorsque la justice fait son travail on dit : "Ah non… C’est une parodie de justice… C’est un procès politique…" Alors qu’est-ce qu’il faut faire ? Il ne faut plus juger les gens ? Il faut cultiver l’impunité pour arriver à un état de droit ? Il faut bien que l’on sache ce que l’on veut dans ce pays ! ».
- Jean-Pierre Fabre, secrétaire général de l'ANC (Alliance Nationale pour le Changement)
« Ce procès a révélé les cas de pourriture, de dégradation, auxquels ont est arrivé dans ce pays ! Nous ne pouvons pas laisser un procès se dérouler comme ça, et confirmer surtout ce que nous avons toujours pensé du problème fondamental de ce pays : le refus de respecter la loi. Lorsqu’on viole la procédure, on viole la loi, on a un objectif : la condamnation des prisonniers qu’on a devant soi !
Je ne veux pas dire que nous sommes contents. Mais nous sommes là, devant la confirmation de ce que nous avons répété. A savoir que le problème togolais c’est le refus de l’état de droit ! Et ce procès nous en a donné la plus grande illustration.
La communauté internationale est interpellée ! Parce depuis quelque temps, on nous dit : le fils n’est pas le père. Mais le fils est pire que le père ! Le fils, c’est la même chose que le père ! Alors je crois que ces gens-là, aujourd’hui, ils doivent se ressaisir ! »