Tenue dans l’urgence pour donner aux partenaires financiers le temps de pouvoir décaisser les fonds, la réunion de lundi 12 septembre 2011 a permis de donner un calendrier.
Le 11 décembre, c’est-à-dire d’ici moins de trois mois, c’est la date proposée par la Commission électorale indépendante pour les premières élections législatives de Côte d’Ivoire depuis une dizaine d’années. Cette date doit encore être entérinée par le gouvernement.
Mais il y a encore quelques inconnues avant cette échéance. Combien de sièges aura la prochaine Assemblée nationale ? Le Parlement sortant compte 225 députés, mais ce nombre devrait augmenter - il serait question d’une trentaine d’élus supplémentaire. Le chiffre final sera en tout cas en fait fixé par un décret présidentiel.
Autre inconnue, les 75 000 personnes rejetées par le système informatique ou par le croisement des listes juste avant l’élection présidentielle de 2010 pourront-elles voter aux élections législatives ? Ceux qui ont 18 ans cette année pourront-ils élire leurs députés ? Selon la CEI, ces deux questions sont du ressort du politique.
Quant au coût de ces élections, il est de 13 milliards de francs Cfa dont 11 pour la seule CEI, les 2 milliards restants étant utilisés par trois autres partenaires, l’ONI, l’Office national d’identification, l’INS, l’Institut national de la statistique et Sagem-Morpho, un intervenant extérieur. La Côte d’Ivoire financera 60% du coût total de ces législatives, les bailleurs de fonds ne prenant en charge que 40%. Il reste à trouver la moitié des 13 milliards de francs Cfa.