Côte d'Ivoire : premier meeting public des partisans de l'ex-président Gbagbo

En Côte d'Ivoire, le premier meeting public des partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo s’est déroulé à Koumassi, un quartier populaire d'Abidjan le 4 septembre. Quelques centaines de militants du Front populaire ivoirien (FPI), le parti créé par Laurent Gbagbo se sont rassemblés dans le calme, « pour briser la peur », et demander la libération de leur leader, expliquent les instances dirigeantes du FPI.

Jules Yao Yao, député FPI (Front populaire ivoirien) de Koumassi, est l'initiateur de ce premier meeting public des partisans de Laurent Gbagbo, sous l'ère du président Alassane Ouattara. Drapé d'un pagne à l'effigie de l'ex-président Gbagbo, il explique à RFI les raisons et les enjeux de ce premier rassemblement des militants du FPI :

« Depuis la crise les militants du Front populaire ivoirien se sont terrés. Terrés, non pas par leur propre volonté mais par la peur. Figurez-vous, que tout simplement parce que quelqu’un a porté un tee-shirt avec l’effigie de Laurent Gbagbo, cela peut lui coûter la vie ».

« Et je pense qu’à travers ce meeting, précise Jules Yao Yao, nous devions briser cette peur en chacun de nous. Moi-même, j’ai donné l’exemple en m’habillant tout en FPI pour montrer qu’à compter de cette date, on peut s’habiller FPI et sortir. Et donc nous pensons que nous avançons. Ce premier meeting est une incitation à tous les militants de faire fonctionner normalement le parti. Et nous interpellons en même temps le pouvoir de faire en sorte que tous les prisonniers, en tête Laurent Gbagbo, soient relâchés ».

L'ancien président Gbagbo et plusieurs dizaines de personnalités de l'ancien régime sont inculpés et en détention préventive. Laurent Gbagbo a été arrêté par les forces pro-Ouattara, appuyées par la France et l'ONU, après quatre mois de crise, dont deux semaines de guerre, née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. La crise a fait au moins 3 000 morts.

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