Avec notre envoyé spécial à Tripoli
Dans la soirée du 24 août dans le centre de Tripoli, les rafales d’armes automatiques ont redoublé d’intensité. Difficile de voir d’où viennent ces fusillades. Mais dans la journée, les combats autour et à l’intérieur de l’ancienne résidence présidentielle ont été très violents.
Après l’entrée des rebelles dans la forteresse kadhafiste totalement dévastée, les loyalistes ne désarment pas. Au contraire, leur résistance est farouche. Les rebelles ne savent pas combien de soldats leur font face, peut être 200 disait un combattant, voire 1 000 selon un autre.
Les fidèles de l’ex-leader libyen ont toujours de la ressource. Ces pro-kadhafistes semblent être retranchés dans la partie sud de la résidence présidentielle, profitant peut-être de nombreux tunnels et caches souterraines.
Ces loyalistes parviennent encore à encercler par leurs tirs leurs adversaires au fusil d’assaut mais aussi à la roquette RPG et ce grâce aux tirs de snipers postés à l’extérieur de la forteresse kadhafiste.
Tout cela donne une impression de chaos. A l’intérieur de Bab al-Azizia, renforcé par la désorganisation militaire des rebelles, pour le moment, presqu’aucune partie des 6 kilomètres de l'endroit ne semble véritablement sûr et sécurisé.