Trois cents films concourraient lors du Lola Kenya Screen, c’est donc un bel exploit que Dzaomalaza et le saphir bleu ait réussi à se distinguer.
Servies par le somptueux décor du Sud malgache, les images de Mamihasina Raminosoa et Rado Andriamamisa sont sublimes ; et l’histoire aborde des problématiques fortes, sans que le scénario ne soit pour autant un catalogue de bons sentiments manichéens.
En remportant ce prix du Meilleur film sur la jeunesse, les deux jeunes réalisateurs prouvent une nouvelle fois que le cinéma peut être en même temps un divertissement, un voyage, et un support intelligent de communication – l’un des objectifs affiché par l’Unicef, le promoteur de l’oeuvre.
A Madagascar, les projections à travers tout le pays étaient ainsi suivies de discussions sur les thèmes évoqués par le film d’une heure. Passé l’éblouissement de découvrir une région que peu connaissaient, les plus de 200.000 spectateurs au total se transformaient en effet en actifs débatteurs.
Alors que les productions malgaches restent rares et le plus souvent concentrées sur des comédies grand public, la reconnaissance obtenue au Kenya démontre aussi une certaine qualité du septième art dans la Grande Ile. Ayant également été projeté au Fespaco et au festival Vues d’Afrique de Montréal, Dzaomalaza et le saphir bleu est le deuxième volet des aventures du jeune Malgache ambitieux et insouciant, en attendant, on l’espère pour bientôt, le dernier épisode de la trilogie.