Climat d’insécurité dans les camps de déplacés à Mogadiscio

A Mogadiscio, il existe près de 200 camps de déplacés qui vont d’une dizaine de familles à des milliers. En plus de la faim et du manque d’hygiène dont souffrent les populations, l’insécurité y règne. Les pillages de denrées alimentaires sont monnaie courante dans la capitale somalienne, où affluent de nombreuses personnes fuyant la famine qui sévit dans la Corne de l’Afrique.

A Mogadiscio les camps de déplacés enflent un peu partout, principalement dans la partie sud de la ville, dans le quartier de Dharkenleey. Il y en a à peu près 200 dans la capitale selon une source de l’ONU. Les plus gros sont gérés par le gouvernement. D’autres plus petits sont gérés par des personnes qui se présentent comme de Bons Samaritains, mais, selon des résidents qui témoignent sous couvert d'anonymat, ces personnes se rétribuent sur l’aide qu’ils récoltent pour les plus démunis.

Le camp de Badbaado, géré par le gouvernement, qui rassemble plus de 5 000 familles, pullule d’hommes armés. Des viols ont eu lieu la nuit selon des témoignages de déplacés. Les campements alentours louent les services de milices du coin pour protéger l’entrée de voleurs ou de violeurs potentiels. Une mère de 7 enfants raconte comment elle a tenté de se présenter à une distribution de nourriture, mais s’est faite repousser par des hommes armés qui ont subtilisé les rations pour les déplacés.

Selon les autorités locales interrogées sur les lieux, ces viols sont de la propagande, ces détournements aussi. Selon elles, « La sécurité a été rétablie ». Il y a quelques jours pourtant à Badbaado, le pillage de l’aide alimentaire marqué par des tirs, a donné lieu à une dizaine de morts.

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