En Tunisie, non-lieu pour le général Seriati, artisan de la fuite de Ben Ali

La justice tunisienne a acquitté ce vendredi 12 août 2011 le général Ali Seriati ex-chef de la sécurité de Ben Ali qui était poursuivi pour complicité dans la fuite de l'ancien dictateur. Les 28 personnes du clan Trabelsi qui étaient poursuivies lors de la même audience n'ont pas bénéficié d'autant de clémence.

Cet homme parmi les plus puissants de l’ancien régime est soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans la fuite de l’ancien président tunisien. Mais dans cette affaire où il était accusé d’avoir falsifié des passeports au palais présidentiel pour pouvoir faciliter la fuite la trentaine de membres du clan Ben Ali-Trabelsi, il a été acquitté. Le juge a donc entendu les arguments : ceux d’Ali Seriati qui niait tout en bloc et ceux aussi de son avocat qui demandait le non-lieu, ce qu'il a donc obtenu.

Ce n'est qu'un début pour Seriati

Cependant, Ali Seriati n’en a pas fini pour autant avec la justice. Bien au contraire, au regard de tous les faits qui lui sont reprochés dans d’autres affaires, celle-ci paraît même mineure. Il risque encore de lourdes peines dans des affaires beaucoup plus graves.

Puis, il y avait les autres proches de l’ancien couple présidentiel, 28 personnes en tout. Certains sont condamnés à des peines qui vont de quatre à six ans de prison, des condamnations pour avoir voulu comme Ben Ali fuir le pays le 14 janvier dernier avec de fortes sommes en devises étrangères, des bijoux et des faux papiers.

Soulagement

Parmi eux, on retrouve des femmes qui étaient intégralement cachées sous des voiles traditionnels tunisiens pendant le procès, des nièces et sœurs de Leïla Trabelsi qui, elle aussi, écope aujourd’hui d’une autre condamnation par contumace de six ans de prison. Tout comme d’ailleurs son gendre, Sakhr al Materi, en fuite au Qatar qui reçoit une nouvelle peine de quatre ans, peine par contumace.

Parmi les condamnés du jour, il y a aussi le neveu de Ben Ali, Sofiane Ben Ali, mais également des amis, des collaborateurs de l’ancien couple présidentiel. Pour leurs familles, c’est un soulagement car elles s’attendaient à des peines beaucoup plus lourdes de cette justice post-révolutionnaire qu’elles contestent et qui jusqu’ici, les avait habituées à beaucoup plus de sévérité.

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