Avec notre correspondant à Antananarivo
L’immigration chinoise existe depuis longtemps à Madagascar et ses petits commerçants sont bien connus à Antananarivo et dans la plupart des villes de province surtout sur la côte est. Mais ces dernières années, on assiste à l’arrivée de plus grosses entreprises dans différents secteurs industriels et particulièrement dans les mines. Plusieurs observateurs affirment par exemple que la Chine est en train de faire main basse sur de nombreux périmètres de terres rares, quitte à ne pas les exploiter dans l’immédiat puisqu’elle jouit déjà d’une position dominante avec ses propres ressources.
Mais dans le domaine public, on se rappelle aussi du permis d’exploration délivré l’an passé au consortium Wisco pour une mine de fer, véritable bouffée d’oxygène pour le régime de transition. Aujourd’hui, Madagascar souhaite rééquilibrer sa balance commerciale largement déficitaire et devrait profiter pour cela de l’élargissement des exemptions douanières, accordées depuis cinq ans par la Chine, aux pays africains les moins avancés.
Mais s‘il est une ressource qui quitte Madagascar pour la Chine, c’est avant tout le bois de rose. Sauf qu’en plus de détruire dramatiquement et sans vergogne l’environnement malgache, ce commerce est aujourd’hui complètement illicite et ne rapporte donc rien aux caisses de l’Etat.