Face à la multiplication des contestations en interne, le CNT se voit obligé de reprendre l'initiative. Et ce, encore plus avec la mort du général Younès. Depuis cet assassinat, le socle tribal est ainsi fissuré.
Or, ce socle, très puissant en Libye, l'est encore plus au sein du Conseil de transition car il est censé représenter toutes les sensibilités religieuses et politiques du pays. Le CNT ne peut donc pas s'en passer pour assoir sa légitimité locale.
L'autre facette est politique. La récente demande de l'influente coalition du 17 février de limoger le ministre de la Défense et son adjoint, montre le manque de vision politique et l'absence de cohésion actuelle au sein du mouvement.
Il est pourtant essentiel pour le CNT d'affirmer ces bases à la fois pour améliorer son image à l'étranger et démontrer, alors que le conflit militaire s'enlise, que ses dirigeants sont capables de maintenir l'ordre à Benghazi et également d'affirmer qu'ils représentent toujours la principale force politique de la contestation.