Avec notre correspondante à Rome,Anne le Nir
Le climat qui régnait ce matin au siège de la FAO, ici à Rome, était bien différent de celui que l’on connaît, lors des grandes réunions institutionnelles. L’urgence s'est sentie dans le discours de tous les intervenants, le regard et l’écoute de tous les participants.
« Il faut sauver des vies et réagir », ce sont les premiers mots prononcés par le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, auxquels ont fait immédiatement écho ceux du ministre français de l’Agriculture français Bruno Le Maire, qui coprésidait cette réunion : « Il s’agit d’une question de vie ou de mort ».
La première urgence, c’est de trouver plus de fonds, précisément 1,6 milliard de dollars dans l’année à venir. Une réunion qui se tiendra mercredi à Nairobi, au Kenya, devrait faire le point sur les versements auxquels s’engageront les donateurs.
La seconde urgence c’est de pouvoir faciliter les accès aux aides, notamment à destination des populations qui vivent dans deux régions du sud de la Somalie, contrôlées par des insurgés islamistes.
Troisième point fondamental pour endiguer la menace de la faim, qui touche 12 millions de personnes en Afrique de l’Est : « Des mesures très concrètes doivent être prises, pour soutenir l’agriculture et les petits exploitants. Sans cela, il sera impossible de mettre fin à une situation inadmissible au 21e siècle », a souligné avec force, la présidente de l’organisation non gouvernementale Oxfam, Barbara Stocking.