C’est la pluie abondante et inhabituelle dans le sud malgache qui serait à l’origine de cette recrudescence de criquets. Ainsi, en ce mois de juillet, deux avions Joker de l’armée malgache effectuent des vols réguliers pour pulvériser d’insecticides des milliers d’hectares principalement autour des villes d’Ivohibe et d’Ambovombe. Ces traitements curatifs permettent d’éviter que les insectes ne se multiplient et ravagent ainsi encore plus les plantations, déjà maigres dans cette zone. C’est évidemment quand les criquets sont au sol que l’on peut le plus facilement les traiter et, selon les responsables de la lutte antiacridienne, les opérations de ces derniers jours ont été facilitées par la forte concentration des essaims.
Alors qu’une lourde menace plane depuis longtemps, il semble que les mesures prises cette année ont permis d’éviter une catastrophe. Et avec la multiplication des traitements, Madagascar a dû utiliser pour la première fois à grande échelle un biopesticide, tiré d’un champignon mortel pour les criquets. Car il serait inutile de protéger les terres des ravages des insectes si on les rendait finalement infertiles à cause des traitements chimiques.