Des violences ont été rapportées dans plusieurs quartiers de la capitale. Dans la cité d'Intilaka, 300 à 400 personnes armées de pierres, de sabres de cocktails molotov ont tenté de pénétrer dans le poste de police principal. Les affrontements avec les forces de police auraient duré plusieurs heures et un hélicoptère de l'armée a finalement dû être envoyé sur place pour surveiller le quartier.
Des manifestants ont aussi mis le feu à un poste de police à 65 km de Tunis, à Menzel Bourguiba, une ville industrielle située dans la région de Bizerte. Selon l'agence tunisienne de presse, ces mêmes jeunes avaient quelques heures plus tôt défilé pour protester contre la répression qui s'est abattue sur des protestataires dans le centre de la capitale vendredi après la prière.
Tous les incidents de samedi ont-ils la même origine et s'il s'agit d'une protestation contre la répression, qui incite ces jeunes à mettre le feu à des commissariats ? Beaucoup d'interrogations demeurent.
Plusieurs personnes interrogées se demandent d'ailleurs qui avait déjà appelé à manifester vendredi 15 juillet devant le siège du gouvernement.