L'économie tunisienne a accusé un recul de 3,3% du PIB au premier trimestre et s'est stabilisée à 0 au deuxième trimestre. Il s'agit donc bien d'une récession au sens technique, mais selon le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, la phase dangereuse pour l'économie tunisienne est désormais dépassée.
Pour donner plus de chance à la relance économique, après l'arrêt brutal dû aux troubles politiques du début de l'année, la banque centrale a injecté 1,5 milliard d'euros dans le circuit bancaire et réduit son taux d'interêt directeur. Elle a également pris le contrôle de deux banques nationales détenues par des parents ou des proches du président déchu Zine el-Abidine Ben Ali.
Donnant corps à l'espoir de reprise économique, l'agence tunisienne pour la promotion de l'industrie a annoncé une augmentation des exportations au cours des derniers mois, notamment grâce à l'augmentation des prix des produits exportés dans l'agroalimentaire et le textile.
En revanche, le secteur du tourisme peine à redémarrer et on estime à 3 000 le nombre d'emplois perdus dans ce secteur depuis le début de l'année.