Une centaine d’opposants, principalement du parti du chef de file de l’opposition, Etienne Tshisekedi, étaient venus déposer un mémorandum qui reprenait des griefs contre la CENI concernant des irrégularités dans la révision du fichier électoral. Au moment où le secrétaire général du parti de Tshisekedi, Jacquemin Shabani, de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), s’apprêtait à prendre la parole devant la foule pour expliquer le sens de la démarche de son parti, la police est intervenue pour disperser l’assistance.
Coups de feu, gaz lacrymogènes et coups de matraques ont alors suivi des échauffourées entre les agents de l’ordre et les partisans d’Etienne Tshisekedi. L’information est démentie par la police, qui aurait fait seulement usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
L’opposition parle de deux morts. Au micro de RFI, Jacquemin Shabani, secrétaire général de l'UDPS, affirme qu’il a vu le corps d’une des victimes.
Cette version des faits du secrétaire de l’UDPS est démentie par le ministre congolais de la Communication, Lambert Mende.
L’opposition profite de l’occasion pour réitérer ses accusations contre la police, l’armée et le service de sécurité qui, toujours selon l’opposition, intimident les populations pour empêcher la contradiction à la veille des élections.
Ces incidents se sont produits au lendemain du démenti de la CENI concernant les allégations d’une ONG locale qui faisait état de mineurs inscrits sur les listes électorales.
La CENI a par ailleurs annoncé ce mardi 5 juillet 2011 qu’elle prolonge, de 10 jours, l’inscription des électeurs à Kinshasa. Un délai supplémentaire allant du 6 au 15 juillet. La CENI justifie cette mesure par le retard pris dans l’affluence des électeurs enregistrée ces derniers jours et dans le déploiement de certains centres.