Avec notre correspondante à Antananarivo,
Une femme de principe, une des rares à être restée fidèle à ses idéaux, c’est ce que retiennent ceux qui ont côtoyé Gisèle Rabesahala. Ultime témoignage de cette constance : la volonté d’avoir des funérailles strictement laïques.
Sa carrière politique est d’abord marquée par son engagement après le mouvement insurrectionnel de 1947 contre le colon français : des parlementaires sont arrêtés et traduits devant la justice. La jeune militante de 19 ans devient secrétaire des avocats de la défense.
Elle fonde ensuite le Comité de solidarité malgache dont l’objectif est notamment de venir en aide aux détenus politiques et leurs familles.
Secrétaire générale du Parti du congrès de l'indépendance de Madagascar l’AKFM, elle est à la tête du ministère des Arts et de la Culture révolutionnaires de 1977 à 1989, et met en œuvre les principes de la Révolution socialiste menée par le président Didier Ratsiraka.
Elle se rend plusieurs fois en ex-URSS, au Vietnam, à Cuba ou encore dans les ex-pays d’Europe de l’Est, invitée par des organisations communistes. Après la chute du bloc communiste, elle oriente ses engagements vers le social et l’aide aux plus démunis.
Dernièrement, elle était membre des Raiamandreny Mijoro, conseil de sages, observateurs de la vie du pays.