Le Medef international ne repart pas les mains vides de Conakry au terme de trois jours de rencontres avec les autorités et avec les opérateurs guinéens. La société ICO environnement a décroché un contrat de cinquante millions d’euros, contrat pour le traitement des déchets de la capitale en les transformant en gaz méthane, un programme en partie financé grâce à des crédits carbone.
Par ailleurs, la société Saur signe un contrat d’assistante technique pour la distribution de l’eau de la ville de Conakry. De son côté, Catering International va ouvrir prochainement une école de formation hôtelière à Nzérékoré, au sud-est de la Guinée.
Mais au-delà des contrats présents ou avenirs, cette visite des entreprises françaises aura eu le mérite de faire comprendre aux investisseurs certaines problématiques guinéennes. Le président Alpha Condé, qui voulait entendre le langage de la vérité, s’est vu confirmer par les partenaires privés français potentiels que les lourdeurs administratives, le manque de liquidités, les taux de change défavorables et le manque général d’infrastructures modernes et adaptées constituaient un frein à l’investissement dans son pays.
Des investisseurs, soucieux aussi pour certains, de voir le processus démocratique aller jusqu’au bout avec les élections législatives, un scrutin qu’Alpha Condé a promis pour le mois de novembre 2011.