Avec notre bureau de Bruxelles
Les vingt-huit ministres de la Défense de l’Alliance ont décidé ce mercredi de poursuivre les opérations en Libye aussi longtemps que nécessaires. Mais avec l’appel du président des Etats-Unis à intensifier les frappes, toute la question est maintenant pour l’Otan de trouver les moyens militaires.
Il faut bien dire qu’une opération de cette ampleur coûte cher, par exemple en kérosène et en munitions et qu’elle mobilise de nombreux appareils. Du coup, plusieurs alliés américains, britanniques et français désirent voir les autres partager le fardeau en quelque sorte.
Et si aucune promesse n’a été faite pour l’instant, le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a demandé avec insistance aux alliés plus de flexibilité dans l’emploi des moyens engagés.
Sur vingt-huit pays de l’Alliance, seuls huit participent en effet aux frappes aériennes, à quoi il faut ajouter l’engagement des chasseurs-bombardiers émiriens. Et sur ce total, l’essentiel des frappes est assuré par la France et le Royaume-Uni. De nombreux pays ont engagé leurs avions en restreignant leur usage à la seule surveillance de la zone d’exclusion aérienne et c’est la levée de ces restrictions qui est en ligne de mire.
L’Otan affirme cependant qu’elle est en train de réussir son opération et que le départ de Mouammar Kadhafi est proche. Elle réfléchit donc à l’après-Kadhafi et n’envisage pas de s’y impliquer, surtout pas par l’envoi de troupes au sol.