Jeudi 2 juin, l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch affirmait dans un rapport que 149 personnes avaient tuées à Abidjan par les FRCI fidèles à Alassane Ouattara, depuis le 11 avril, date de l'arrestation de Laurent Gbagbo. L'ONG demandait également aux autorités ivoiriennes de sanctionner au moins trois commandants de zone, dont Cherif Ousmane, l'un des piliers de l'ex-rébellion ivoirienne.
Les témoignages insuffisants
Conscient de la gravité de ces accusations, le ministre de l’Intérieur du gouvernement Ouattara, Hamed Bakayoko, a promis qu’une enquête serait diligentée et qu’il n’y aurait pas d’immunité si les faits étaient avérés. Il se montre néanmoins sceptique quant aux conclusions du rapport et prévient que les témoignages ne suffisent pas, qu’il lui faut des preuves tangibles.
Le ministre de l'Intérieur ne croit pas à la persistance d'exactions et de violations des droits de l'homme et attend des résultats rapides des mesures de sécurisation prises par le gouvernement.