République centrafricaine: nuit calme après un déchaînement de violence à Bangui

A part quelques détonations d’armes automatiques mercredi 1er juin et ce jeudi matin, la situation tend à la normalisation dans le nord-ouest de Bangui. Cette partie de la capitale centrafricaine a basculé dans l’horreur mardi 31 mai et mercredi 1er juin. La disparition de deux enfants dont les corps ont été retrouvés mardi 31 mai dans le coffre arrière d’un véhicule est à l'origine de ces troubles.  

Dimanche 29 mai, deux enfants disparaissent à Bangui. Leurs corps sont découverts le  mardi 31 mai dans le coffre d'une voiture appartenant à un individu de confession musulmane.

Des représailles contre la communauté musulmane s'en sont suivies, notamment dans les 3e, 5e et 6e arrondissements de Bangui où le gouvernement a instauré un couvre-feu de 19 heures à 6 heures.

Hier, ces violences se sont étendues à d’autres secteurs de la capitale où des crépitements d’armes automatiques ont été entendus, ralentissant quelque peu l’activité dans la ville. Des groupes de jeunes se sont attaqués aux musulmans tentant de piller leur magasin, mais les forces de défense et de sécurité ont quadrillé toute la zone les éloignant par des tirs de sommation.

Les autorités, les dignitaires religieux multiplient les appels au calme. Un bilan provisoire qui pourrait s’alourdir fait état de sept morts, vingt-et-un blessés et quelques mosquées incendiées.

C’est dans ce contexte qu’une délégation gouvernementale tchadienne est arrivée hier soir à Bangui pour s’enquérir de la situation auprès des autorités centrafricaines.

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