L’avocat et ancien président de la Ligue algérienne des droits de l’homme dans les années 80, Miloud Brahimi s’est déclaré favorable à ce que l’Algérie s’inspire du modèle turc, en attribuant à l’armée le rôle de garant de la démocratie. Selon cet avocat, il s’agirait de créer une institution qui pourra appeler l’armée à intervenir en cas de danger sur la démocratie.
Avant lui, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), avait exprimé un point de vue similaire devant la commission chargée des réformes politiques. Il a proposé que l’armée soit désignée «gardienne» de la future Constitution, en précisant que le garant restera toujours le président de la République.
Le général à la retraite Khaled Nezzar, qui a également été entendu par la commission Bensalah, n’a pas exprimé son adhésion au modèle turc. Pour le moment le sujet ne fait pas débat sur la place publique. Tout va dépendre de l’intérêt, dans les semaines à venir, que porteront les Algériens aux réformes que veut initier le président Bouteflika.
La commission Bensalah porte le nom de son président Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la Nation, la chambre haute du parlement. Ses travaux ont commencé le 21 mai et certains partis d’opposition comme le Front des Forces Socialistes (FFS) ou le parti RCD ont décliné l’invitation de se joindre à ses travaux.