« La Côte d’Ivoire rassemblée », c’est sous ce thème que va se dérouler la cérémonie d’investiture du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, qui a prêté serment le 6 mai à Abidjan, cinq mois après le scrutin du 28 novembre. Ce long délai entre la fin du vote du second tour et l’investiture est la conséquence de la crise post-électorale qui s’est terminée avec l’arrestation du président sortant, Laurent Gbagbo, le 11 avril, à l’issue de 10 jours de combats acharnés entre ses fidèles et les FRCI, pro-Ouattara, appuyés par la force française Licorne et les forces de l’Onuci.
Réconciliation
Laurent Gbagbo est aujourd’hui assigné à résidence à Korhogo, dans le nord du pays. Plus de 100 cadres de son régime et de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), sont aussi placés en résidence surveillée. Mais il y a quelques responsables du FPI libres de leurs mouvements, qui ne vivent pas cachés, comme le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly. Le comité d’organisation de la cérémonie d’investiture d’Alassane Ouattara a envoyé les cartons d’invitation à une quinzaine de membres du FPI. Certains voulaient être de la partie pour symboliser la volonté de réconciliation, même si le parti de Laurent Gbagbo n’a toujours pas reconnu officiellement la victoire d’Alassane Ouattara.