Burkina Faso : les militaires promettent le retour au calme, des violences persistent

Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, a annoncé vendredi 29 avril 2011 l’engagement des militaires à mettre fin à leur mutinerie, après l’ouverture des négociations sur l’amélioration de leurs conditions de vie. Tandis que dans le même temps, à Manga, dans le sud du pays, un rassemblement a été réprimé par la police.

Avec notre correspondant à Ouagadougou

Les policiers burkinabè s'engagent et promettent d'arrêter leurs mutineries. Ils ont à ce titre présenté leurs excuses pour les désagréments causés. Une annonce faite à l'issue du deuxième jour consécutif de consultations avec le ministre de la Sécurité, Jérôme Bougouma. Le président Blaise Compaoré quant à lui, a de nouveau reçu les représentants des militaires. Il se déclare convaincu que les choses vont s’améliorer :

« Je pense que les représentants des différents corps d’armées ont pris conscience qu’ils ont crée par le fait d’un certain nombre d’individus dans l’armée un grand malaise, à la fois pour l’armée et pour la société, et qu’il faut corriger cela, qu’il faut repartir sur de nouvelles bases… J’ai bien sûr donné des instructions dans ce sens. Et je crois que les choses vont s’améliorer, vont changer. Je pense qu’ils se sont engagés à vraiment ne plus rentrer dans cette indiscipline qui a caractérisé le comportement des soldats ces derniers temps… »

Un commissariat incendié

Dans le même temps, de nouvelles violences se sont produites dans le sud, à Manga. Des élèves ont abandonné leurs cours et sont allés manifester devant le commissariat de la ville pour protester contre la mutinerie de la veille, au cours de laquelle une fillette avait été blessée. Un rassemblement réprimé par les policiers. Les manifestants sont parvenus à incendier le commissariat.

Dans ce contexte encore instable, l'opposition appelle à manifester ce samedi 30 avril 2011 dans les rues de Ouagadougou pour protester contre la vie chère et contre le régime de Blaise Compaoré. Et selon Maître Benewendé Sankara, dirigeant de l'UNIR MS, une des principales formations de l'opposition, l'opposition ne cherche pas à exploiter la situation.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, a rencontré les ambassadeurs en poste à Ouagadougou. Il a tenté de les rassurer sur la situation sécuritaire dans le pays. 

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