L'Otan maintient sa position : pas d'intervention au sol en Libye

Alors que les frappes aériennes se poursuivent en Libye ce mardi 19 avril 2011 à Tripoli, Aziziyeh et Syrte, l'Otan reconnaît ses limites et une certaine impossiblité à protéger les civils mais défend son bilan. Dans le même temps, l'Alliance atlantique indique qu' « il n’y aura pas de forces d’intervention au sol » en Libye. De son côté, la France annonce qu'elle va intensifier ses frappes.

Avec notre bureau de Bruxelles

Depuis près de trois semaines que l’Otan a pris le commandement au-dessus de la Libye, l’Alliance atlantique estime qu’elle « a largement dégradé les forces militaires des forces kadhafistes et largement diminué les capacités du régime à frapper les civils ».
 

Avec une concentration des dernières frappes autour de Misrata et d'Ajdabiya, mais aussi sur des centres de commandement autour de Tripoli, l’Otan annonce au total avoir effectué plus de 2 800 sorties aériennes. Mais même si une opération uniquement aérienne restreint son efficacité pour frapper les forces dissimulées dans les villes, l’Alliance n’envisage pas d’aller plus loin comme le précise Oana Lungescu, porte-parole de l’Otan : « Le mandat des Nations unies est clair. Il n’y aura pas de forces d’intervention au sol, on continue avec notre mandat pour faire en sorte de protéger la population civile contre l’agression systématique des forces de Kadhafi ». 

Et même si les Britanniques décident d’envoyer des conseillers militaires auprès des rebelles, l’Otan reste pour sa part focalisée sur ses opérations aériennes qui ne cesseront qu’avec la fin des violences faites aux civils et le retour des forces kadhafistes dans les casernes. 

Partager :