Les tirs ont repris à Abidjan où l'instabilité demeure

La situation demeure instable à Abidjan au lendemain de l’attaque surprise contre l’Hôtel du Golf, quartier général d’Alassane Ouattara, attaque dont Laurent Gbagbo a affirmé n’être pas responsable. La nuit et la matinée ont a été calmes mais des tirs ont repris dimanche 10 avril à la mi-journée dans le quartier de Cocody, près du palais présidentiel. Les forces de l'Onuci et de Licorne ont riposté fermement.

Des tirs à l’arme lourde et des rafales de mitraillette ont commencé à la mi-journée de dimanche 10 avril 2011 à Abidjan, dans le quartier de Cocody, où se trouve le palais présidentiel. Selon plusieurs témoins, la nuit et la matinée avaient été calmes. Par centaines, les habitants en avaient profité pour fuir le secteur de l’Hôtel du Golf où Alassane Ouattara et son gouvernement sont reclus.

L'Onuci et Licorne ripostent

Samedi, l'hôtel, protégé par des casques bleus, a été la cible de tirs de mortier dont le camp du président sortant, Laurent Gbagbo, a démenti être responsable.

La mission onusienne en Côte d'Ivoire (Onuci) et la force française Licorne ont riposté en fin d’après-midi par des tirs d’hélicoptère visant à neutraliser les armes lourdes dans les environs du palais et de la résidence de Laurent Gbagbo.

« On est dans le bunker. Hier ils tiraient sur l’hôtel du Golf. Aujourd’hui c’est contre nous » a déclaré à RFI Young Jong-choi le représentant spécial des Nations Unies en Côte d’Ivoire, déterminé à riposter « très fermement ». « Ils ont commencé à attaquer avec des armes lourdes. Je vous parle depuis le bunker et on ne peut plus accepter ces actes barbares ».

La crainte de l'enlisement

A Paris, les avocats français d'Alassane Ouattara, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard, ont publié un document exhortant les Nations unies et la France « à éliminer sans délai les armes lourdes, neutraliser les miliciens à la solde de Gbagbo qui constituent une force d'occupation illégale et remettre à la justice le candidat battu ».

En France, certains commencent à s'interroger sur la présence des forces françaises dans le pays. Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, estime qu'il faut « clarifier » ce que fait actuellement la force Licorne en Côte d'Ivoire. Quant à l'ancien Premier ministre Laurent Fabius, il met en garde contre un excès  d '« interventionnisme », au risque d'un « enlisement ».

 

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