En moins de deux ans, le Niger a connu un coup d'Etat institutionnel, un coup d'Etat militaire et une transition politique. Beaucoup d'événements pour un pays parmi les plus pauvres du monde.
Tout a commencé en 2009 avec la décision du président Mamadou Tandja de rester au pouvoir au-delà de son second mandat. Un chef d'Etat qui pour justifier son coup de force invente le fameux « tazartché » : des mois de propagande et de répression vaillamment combattus par une large majorité de la classe politique et de la société civile.
Mais une fois de plus au Niger, ce sont les militaires qui vont mettre un terme à cette fâcheuse expérience : 18 février 2010, une bande d'officiers renverse le président Tandja et installe un régime de transition. A la tête de la junte: un simple chef d'escadron Salou Djibo.
Dès les premiers jours, le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) s'engage à rendre au plus vite le pouvoir aux civils, le temps pour lui de remettre en ordre les institutions et d'organiser des élections.
Durant plusieurs mois, un vaste débat public va s'organiser faisant du Niger un véritable laboratoire de la démocratie. Quatorze mois plus tard, un nouveau chef d'Etat est démocratiquement élu pour prouver qu'en Afrique les crises institutionnelles ne sont pas forcément une fatalité !