Abidjan attend la bataille finale

Les forces pro-Ouattara avaient promis pour hier samedi une grande offensive qui n'a finalement pas eu lieu. Il y a bien eu quelques échanges de tirs autour de la résidence de Laurent Gbagbo, ainsi qu'à proximité de la présidence et des camps militaires, mais rien de comparable avec les combats de vendredi.Le couvre-feu décrété par le gouvernement d'Alassane Ouattara est renouvellé ce dimanche 3 avril 2011 de midi à 6h du matin lundi.

Avec notre envoyé spécial

Pendant toute la journée du samedi 2 avril 2011, Abidjan a retenu son souffle, persuadé que l’assaut des forces républicaines pro-Ouattara allait intervenir d’un moment à l’autre.

Peu après-midi, des tirs nourris ont commencé à retentir dans le quartier du Plateau où se trouve le palais présidentiel, mais la grande bataille pour le contrôle du pouvoir n’est finalement pas intervenue.

Selon une bonne source, les combattants pro-Ouattara ont attendu en vain que les casques bleus, en vertu de leur mandat, détruisent au moins une partie de l’armement lourd des forces loyales à Laurent Gbagbo.

En s’abstenant de relancer une nouvelle offensive, les FRCI (les Forces républicaines pro-Ouattara) ont offert bien plus qu’un répit à leurs adversaires. Grâce à la reconquête de la télévision d’Etat, le camp Gbagbo a pu envoyer des messages de mobilisation aux soldats qui lui sont toujours loyaux mais surtout lancer dans la bataille les jeunes patriotes.

Chants religieux et slogans nationalistes

Samedi après-midi, ces fidèles parmi les fidèles de Laurent Gbagbo étaient des centaines à converger en direction du palais présidentiel et de la résidence du chef de l’Etat sortant. Entre chants religieux et slogan nationalistes tels que « la Côte d’Ivoire aux Ivoiriens », ces farouches partisans de Laurent Gbagbo se sont rassemblés avec la ferme intention, jurent-ils, de servir de bouclier humain pour protéger leur champion.

L’entrée en scène des jeunes patriotes vient compliquer la donne pour les troupes d’Alassane Ouattara. Pour remplir leur tâche, ces derniers risquent de devoir tirer sur des civils. Malgré cette situation nouvelle, un proche de Guillaume Soro jurait samedi que les objectifs restent inchangés. Selon cette source, Laurent Gbagbo peut préparer le chaos mais les forces pro-Ouattara ne peuvent plus reculer.

 

 

Partager :