Selon les résultats officiels, Boni Yayi, le président sortant, obtient 53% des voix dès le premier tour de l’élection présidentielle au Bénin. Il s’impose donc face à son principal concurrent, Adrien Houngbédji qui obtient 36% des suffrages.
Des résultats qu’Adrien Houngbédji et plusieurs autres candidats malheureux ont rapidement contesté devant la Cour constitutionnelle. Et si le président de la Cour, Robert Dossou, a reconnu quelques irrégularités lors du scrutin il ne les a pas jugées suffisantes pour remettre en cause la transparence et la crédibilité du vote.
De même, les observateurs de l'Union africaine et d'autres organisations ont qualifié la consultation de crédible malgré des manquements, ce que contestait Houngbédji qui a parlé de vote truqué par un bourrage d'urnes à grande échelle. Une contestation qu’il a réaffirmée lors d’une conférence de presse ce jeudi :
« C’est la stupeur, la consternation et une sourde révolte qui s'observent généralement dans le peuple, ponctuées par les violences policières gratuites exercées contre les manifestants qui les mains nues crient au vol et au braquage. L’Union fait la nation et son candidat confirme le rejet de ses résultats et exprime sa solidarité avec le peuple spolié. Cette vérité finira par s’imposer ».
Dans le camp présidentiel, on appelle Adrien Houngbédji à revenir à de meilleurs sentiments : « Nous souhaitons qu’il appelle calmement le président Boni Yayi pour le féliciter, précise Marcel de Souza, le porte-parole du président Yayi. Tout comme l’Union africaine l’a félicité, comme le président Sarkozy l’a félicité. Il n’en prend pas le chemin, il prend le chemin de non-droit. Si vous contestez et qu’il n’y a plus de recours vous êtes dans l’illégalité. Et nous pensons que force doit rester à la loi. »
Le nouveau président devrait prêter serment lors d’une cérémonie le 6 avril prochain.