« La meilleure voie pour assurer la sécurité de la population civile libyenne est un cessez-le-feu immédiat et le début d'un dialogue ». Voilà ce qu'a déclaré ce mardi 22 mars 2011, le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov. Moscou n'est pas seule à réclamer l'arrêt de l'intervention militaire des forces internationales : la Chine, elle aussi membre permanent du Conseil de sécurité, a réitéré son opposition à l'usage de la force en Libye. Selon Pékin, cela pourrait entraîner davantage de victimes civiles, alors que la résolution de l'ONU s'était justement fixé comme but de protéger la population libyenne.
Même son de cloche chez deux autres pays émergents et qui briguent une place permanente au Conseil de sécurité: le Brésil et l'Inde. Tous deux soulignent leur entier soutien aux aspirations démocratiques du peuple libyen. Mais New Delhi estime que le succès ou non de la révolte est une affaire strictement intérieure à la Libye, affaire dans laquelle aucun pays étranger ne devrait s'ingérer.
Quant au gouvernement brésilien, il veut toujours croire à une issue politique de la crise libyenne. Un cessez-le-feu sera, selon Brasilia, la condition préalable à une reprise du dialogue.