L'annonce faite le 7 mars par l'administration Gbagbo de vouloir nationaliser la filière cacao a fait grand bruit. Le but est de contrôler l'ensemble de la filière pour faire rentrer des devises dans les caisses de l'Etat et contourner ainsi les grandes structures américaines et européennes qui se sont pliées à l'arrêt des exportations décrété par Alassane Ouattara. Une nationalisation qui risque de jeter encore un peu plus le trouble sur la filière cacao... La Côte d'Ivoire est la premier producteur mondiale de fèves, avec 1, 3 millions de tonnes par an.
Benoît Behi, représentant de l'Unaproci, Union nationale des producteurs de cacao, qui fédère 150 coopératives du secteur, estime que les producteurs de cacao ivoiriens sont satisfaits, après la mesure prise par Laurent Gbagbo.
Sylvie Guillaume, trader dans le secteur du cacao, n’est pas du même avis. Elle pense que la décision de Laurent Gbagbo va ajouter un peu plus de confusion sur le marché de la fève dont le cours fluctue grandement en fonction des soubresauts politiques en Côte d'Ivoire