La fermeture des écoles il y a dix jours avait permis de baisser la tension sur le terrain. Et surtout de calmer les esprits au moment où le pays célébrait à Ouagadougou la biennale du cinéma africain, le Fespaco.
Le gouvernement a mis à profit ce temps pour essayer d’éteindre les foyers de tension. Ainsi, une délégation composée de ministres est allée présenter les condoléances aux familles des victimes à Koudougou, la ville d’où étaient parties les manifestations des élèves.
Par ailleurs, le responsable régional de la police et celui des enseignements ont été limogés. Le gouvernement avait aussi ordonné l’arrestation des policiers mis en cause dans la mort des manifestants.
Parallèlement à ces actions, des responsables de la chefferie traditionnelle ainsi que des religieux ont entrepris une médiation. Que va-t-il se passer aujourd’hui ? Les élèves et étudiants accepteront-ils de reprendre les cours dans le calme et la sérénité comme le souhaite le gouvernement ?
Alors que l’ANEB, le puissant syndicat d’élèves et étudiants du pays, annonce une marche pacifique mercredi 9 mars à Ouagadougou, hier un groupe d’étudiants a appelé selon un communiqué, lu à la radio nationale, à la reprise des cours dans le calme.