Indignations devant le déferlement de violences en Libye

Au fur et à mesure qu'arrivent des informations sur la répression sanglante des manifestations en Libye, les réactions internationales, voire les condamnations, commencent à devenir de plus en plus claires et audibles. Les responsables des grandes instances internationales s'indignent et appellent à l'arrêt immédiat des violences.

Le président français Nicolas Sarkozy a condamné sans détour « l'usage inacceptable de la force contre les opposants ». Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi lui a emboité le pas dans des termes presque identiques, alors que l'Italie est très liée à la Libye, économiquement et par un accord contre l'immigration clandestine. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a également demandé « l'arrêt d'un bain de sang inacceptable » en Libye.

Les 27 pays de l'Union européenne, dont les ministres des Affaires étrangères, étaient réunis à Bruxelles et ont, eux aussi, condamné d'une même voix la répression en cours. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a fait un pas de plus, demandant aussi aux autorités libyennes de répondre aux « aspirations légitimes » à un changement démocratique.

Malgré toutes ces prises de position, les pays occidentaux restent assez prudents pour l’instant. Tous leurs ressortissants n'ont pas été évacués de Libye, et ils craignent aussi de perdre l'accès au marché pétrolier libyen, si malgré la contestation, Kadhafi et son clan arrivaient à se maintenir au pouvoir.

Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira ce mardi sur la Libye a annoncé Ban Ki-moon qui s'est entretenu au téléphone, ce lundi 21 février 2011, avec Mouammar Kadhafi lui demandant de cesser «immédiatement» la répression. L’ambassadeur adjoint de la Libye aux Nations unies, Ibrahim Dabbashi, a lui appelé le guide libyen à partir. Des diplomates de la représentation libyenne encouragent l'armée à renverser le «tyran» Kadhafi. 

 

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