La Chine plaide pour la levée des sanctions contre le Zimbabwe

Le ministre des Affaires étrangères chinois Yang Jiechi, en visite au Zimbabwe, a de nouveau exhorté les pays occidentaux à lever les sanctions visant le président du Zimbabwe et son entourage. La Chine avait empêché les Nations unies de sanctionner le régime de Mugabe, suite au déferlement des agressions politiques durant l'entre deux tours de l’élection présidentielle en 2008. Depuis 2002, l'Union européenne et Washington renouvellent chaque année les sanctions visant Mugabe et ses proches, mais celles-ci ne font pas l'unanimité.

« Les sanctions contre le Zimbabwe doivent être levées, le Zimbabwe est un bon frère de la Chine », a déclaré le chef de la diplomatie chinoise Yang Jiechi. Isolé sur la scène internationale, Robert Mugabe prie toujours ses rares visiteurs d'appeler à la levée des sanctions occidentales.

Les sanctions de l'Union européenne visent le président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 31 ans, deux cents de ses proches, ainsi que des entreprises para publiques et des groupes privés dirigés par des cadres éminents de la ZANU-PF, le parti au pouvoir.

Ces sanctions condamnent les atteintes aux droits de l'homme et les multiples violations de l'accord sur le partage du pouvoir signé avec Morgan Tsvangirai, le Premier ministre et chef du MDC, en septembre 2008.

Les chefs de la diplomatie de l'Union européenne devraient décider avant la fin du mois d'alléger ou non ces sanctions. Londres tient à ce qu'elles soient maintenues mais d'autres capitales européennes estiment qu'elles sont inefficaces car Mugabe parvient aisément à détourner le gel des avoirs : il dispose notamment d'importants fonds en Malaisie. Ces sanctinos sont également pour certains contreproductives car elles permettent à la ZANU-PF de désigner Washington et Bruxelles comme responsables des problèmes économiques et sociaux du Zimbabwe.

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