Selon plusieurs sources sécuritaires, des hommes soupçonnés d’appartenir à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), circulant à bord d’un pick-up auraient d’abord été pris en chasse par les forces de sécurité, des militaires, des gendarmes et la garde présidentielle. A une douzaine de kilomètres du centre, au sud de Nouakchott, les fuyards auraient d’abord échangé des tirs avec les militaires, avant de faire exploser leur véhicule, en restant à l’intérieur. Plusieurs militaires, six selon un témoin, ont été blessés.
L’explosion a été très forte. Son souffle a secoué des maisons jusqu’au cœur de la capitale. Les forces de sécurité étaient en alerte depuis la nuit du 29 au 30 janvier. Des sources militaires avaient alors indiqué que trois pick-up, soupçonnés d’appartenir à AQMI avaient tenté de forcer le passage à un poste de contrôle près de Nema au sud-est du pays, non loin du Mali. D’importants moyens avaient alors été déployés pour traquer les suspects qui semblaient se diriger vers l’Ouest, et donc, vers la capitale.
Toujours selon des sources sécuritaires, un premier véhicule aurait été retrouvé lundi 31 février, à Bogué, une ville proche de la frontière sénégalaise. Un deuxième véhicule aurait été neutralisé au soir du 1er février près d’Arkiz, à deux heures de route au sud de Nouakchott. Plusieurs suspects auraient, cette fois, été arrêtés. Des explosifs et des armes auraient été saisis.
Le pick-up qui a explosé cette nuit pourrait bien être le troisième véhicule recherché. La tension reste grande ces-jours-ci et dans la matinée à Nouakchott où plusieurs routes ont été bloquées par les forces de sécurité.