Le HCR, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, assure disposer des moyens d'accueillir jusqu'à 50 000 réfugiés au Liberia. Mais d'ores et déjà, il déploie son dispositif pour faire face à la saison des pluies, qui rend difficile tout acheminement de matériel.
« Ce qui est important pour le HCR, c'est qu'il puisse avoir accès aux Ivoiriens qui arrivent au Liberia, pour pouvoir leur fournir une assistance, où qu'ils se trouvent, précise Raouf Mazou, directeur adjoint du Bureau Afrique du HCR. Le HCR s'apprête à ouvrir un camp près de la ville de Saclepea dans le comté de Nimba, ce camp pourra recevoir jusqu'à 18 000 personnes ».
Selon un porte-parole du Comité internationale de la Croix-Rouge, des Ivoiriens franchissent la frontière régulièrement depuis le début de la crise dans les comtés de Nimba et Grand Gedeh. « Les déplacements se font de manière organisé. Ils quittent l’ouest de la Côte d’Ivoire, par crainte que la situation se dégrade. » Cette région a effectivement connu des massacres, notamment fin 2002 et en 2003, au début de la guerre civile.
La situation est par ailleurs tendue à Bondoukou depuis le début de la semaine. Dans cette ville du centre-est de la Côte d'Ivoire, des affrontements entre des jeunes partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo ont éclaté lundi. Mardi, les forces de l'ordre loyales à Laurent Gbagbo sont intervenues. Bilan : un mort et plusieurs blessés. « Le Centre hospitalier de Bondoukou a reçu 2 blessés lundi et 12 blessés mardi », a précisé à RFI, le docteur Julien Kouassi, directeur du Centre hospitalier régional de Bondoukou.