Avec notre envoyée spéciale, Donaig Le Du
L’homme du jour le 30 janvier, c’était incontestablement lui. Alpha Condé, nouveau président de Guinée, Alpha Condé ou l’histoire d’une crise qui finit bien, par opposition évidemment à ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Un parallèle que Nicolas Sarkozy avait sans aucun doute à l’esprit en prenant la parole à l’ouverture du sommet :
« Qui aurait pensé il y a un an encore que la Guinée, après cinquante ans de dictature, élirait pour la première fois son président en la personne notre ami Alpha Condé ?»
Hommage également de Jean Ping, le président de la commission de l’Union africaine, qui a aussi en quelque sorte, félicité le perdant : « Je voudrais également saluer l'attitude exemplaire de son concurrent Cellou Dalein Diallo qui a reconnu la victoire de son adversaire ».
Alpha Condé qui, pour sa part, a salué ce qu’il appelle le retour de la Guinée sur la scène internationale.
Un panel pour régler la crise ivoirienne
On devrait connaître ce lundi 31 janvier les noms des cinq chefs d’Etat africains, un par région du continent, qui seront envoyés en délégation à Abidjan pour tenter d’ici un mois de trouver une solution à la crise.
L’initiative, prise par vendredi par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, présentée comme une sorte de médiation de la dernière chance. Mais les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest redoutent que la présence au sein de ce comité d’alliés de Laurent Gbagbo ne leur facilite pas la tâche.
A la tribune samedi, tout le monde a réaffirmé le souhait de voir Alassane Ouattara devenir effectivement le président ivoirien. Le plus prudent au cours de cette journée aura sans doute été le président français. Nicolas Sarkozy, était venu s’adresser à ses homologues africains en tant que président du G20.
Il se murmure ici que certains chefs d’Etat du continent, au premier rang desquels le président sud-africain seraient agacés par l’interventionnisme de la communauté internationale en général et de la France en particulier, ils lui auraient donc recommandé, dit-on, d’éviter de faire des déclarations trop belliqueuses.