Selon une source malienne proche du dossier, les sept otages ne sont plus détenus dans le désert malien. De plus, les ravisseurs les auraient dispersés par petits groupes.
Maintenant, quelle est la grille de lecture ? Il y a plusieurs hypothèses. Citons en quelques unes : c’est peut-être une technique de négociation. On durcit ou on fait semblant de durcir le ton pour être en position de force.
Autre hypothèse : aujourd’hui dans le ciel du Sahel, des avions français de reconnaissance circulent beaucoup. « Ils voient tout, même une aiguille dans le sable », ironisent certains. Les ravisseurs ont-ils peur d’être repérés avec précision ? Ont-ils peur d’une opération commando, destinée à libérer les otages ?
Enfin, au sein des «katibas», les Brigades mobiles d’Aqmi, la présence des sept otages pourraient faire l’objet de vifs débats avec des positions différentes. Certains islamistes craignant le pire, ont-ils décidé de changer de lieu de détention aux otages en faisant comme d’habitude : aujourd’hui on conduit les otages dans le désert malien, demain dans la zone désertique d’un autre pays du Sahel ?