Elections en Centrafrique, J-2

En Centrafrique, c’est la dernière ligne droite pour les cinq candidats à l’élection présidentielle de dimanche. C’est un scrutin groupé : les candidats aux législatives mènent aussi campagne. Le président François Bozizé vise un deuxième mandat mais il affronte des candidats déterminés pour certains, désabusés pour les autres. Les élections, deux fois reportées, ne laissent pas les citoyens indifférents.

Prononcez le mot élection au kilomètre cinq dans les contre-allées du marché Mamadou Mbaïki, vous aurez tout de suite une belle cacophonie.

Pas apathiques les Banguissois, mais certains font la tête comme Joseph ou encore Nambona Siriak qui peine à vendre ses marmites : « Ce n’est pas suffisant. Ce n’est pas suffisant ! Non, non, non. Ca ne marche plus du tout ».

Vous les voyez, ils sont beaucoup ici. Il y a les jeunes qui sont là sans travail. Alors il faut quand même quelqu’un qui peut venir et essayer de changer le visage du pays ».

L’élection semble ouverte, certains comptent sur Martin Ziguélé, l’économiste, pour offrir des emplois au pays. D’autres veulent du sang neuf et vont voter Jean-Jacques Demafouth ou Émile Gros Raymond Nakombo.

Sur les marches d’un stade, dans le centre, un membre de la commission appelle les volontaires pour travailler dans les bureaux de vote dimanche. Il y a beaucoup de chômeurs, c’est payé cinq mille francs CFA, mais pas seulement. Benoit Mendie est enseignant et il votera sans doute François Bozizé : « Il a la paix. Il y a les écoles et puis partout. Moi, je suis fonctionnaire ».
Et vous êtes toujours payés ? « Toujours payés ».

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